RÉFLEXION/OPINION : PERPLEXITÉ NO 13 CYNIQUES
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J’ai une grande admiration pour les occidentaux, je veux parler de leurs dirigeants…les américains en tête. Ils mentent, volent, pillent, tuent, massacrent, au besoin, pour et au nom de leurs peuples, de leurs pays. Pour les intérêts de ceux-ci, disent-ils. Sans gêne ! Quand ils veulent nous embobiner pour recommencer le manège, ils passent aux aveux. Clinton, Foote, Almagro, Pamela White. Il ne nous manque, ces jours-ci que la confession de la dame Lalime qui nous dira « enfin » que fédérer les gangs était tout simplement criminel. Ils savent que nous avons bien intégré « l’acte de contrition » de leur évangile. Depuis « la découverte ». Ils nous avaient bien donné la bible en échange de notre or. Ils nous ont appris à ne pas nous attacher aux biens d’ici-bas en espérant notre ascension au ciel où nous attend une place à la droite du père ! » Heureux les pauvres en esprit car le royaume des cieux est à eux ». Mon œil ! Ils apprennent patiemment notre histoire et notre culture; ils prennent le temps nécessaire pour les déconstruire en nous offrant à profusion les déchets des leurs. Ils sont intelligents les occidentaux. Les dirigeants. De temps à autre, gênés, face à leurs peuples, ils demandent pardon pour leurs abominations. Et, comme nous sommes des hommes nés à l’image de Dieu, nous pardonnons tout. Tableau effacé…comme dirait Beaulieu
Les traîtres.. les Conzé
Depuis la colonie de Saint-Domingue ils ont appris qu’il n’y a pas mieux qu’un esclave de maison pour faire bourriquer et maltraiter un esclave des champs. La désagréable surprise de la guerre de libération haïtienne n’a pas duré longtemps. Tout le génie de Franklin Delanoe Roosevelt a vite trouvé l’antidote à ce désir de changement, de liberté. Pas pour nous seulement. Nous avons propagé, trop tôt cette belle idée…pour tous. L’Amérique du Sud, Venezuela en tête, aujourd’hui encore, n’a pas oublié; « Il faut, prescrit-il, constamment soulever les va-nu-pieds contre les gens à chaussures et porter les gens à chaussures à s’entredéchirer les uns les autres. C’est la seule façon pour nous d’avoir une prédominance continue sur ce pays de nègres qui a conquis son indépendance par les armes. Ce qui est un mauvais exemple pour les 28 millions de noirs d’Amérique. Pour les américains, les Benoît Batraville, les Charlemagne Péralte, rien que de la mauvaise herbe. Les américains n’ont jamais cessé de recruter les utiles Conzé. Dans le commerce, l’industrie, les universités, dans l’armée…depuis l’académie militaire. Ils nous fabriquent des économistes « gad palè », des agronomes de bureau, ect. Ils connaissent leurs profils, leurs vices; ils les engraissent comme on le fait pour les porcs. À la « frekansite » du 16 décembre 1990, ils trouvent vite un Cédras à jeter aux collets d’un Jean Bertrand Aristide. Leurs observations pendant l’exil du « petit prêtre des pauvres » leur feront découvrir que Kramer contre Kramer n’était pas une fiction. Ils trouveront mieux. Il était possible de mettre Jean Bertrand contre Aristide. Et, ça a marché. Qui a fait-on signer un embargo contre le peuple haïtien ? À qui a-t-on donné une américaine pour épouse ? Ils ont même découvert qu’il était possible de déplacer le machin et le faire continuer à agir par procuration. N’est-ce pas le « marassa » qui va être utilisé pour « alléger » l’école haïtienne, vendre à des américains déguisés en haïtien: l’Énaol, la minoterie, la téléco. Et… quand celui-ci a voulu « naje poul soti » ne lui a-t-on pas brandi la liste des biens humains et matériels de son « épouse infiltrée », au pays de l’oncle Sam ?
Le traître de service aujourd’hui a pour nom Ariel Henry. Un sélectionné, droit dans ses bottes nous parlant de « sa mission ». Sacro-sainte ! De qui le neurochirurgien la tient-il cette mission ? De l’immolé nous dit-il. Mensonge ! Ne rapporte-t-on pas que ce dernier avait décidé de l’installation de son nouveau PM et que ce dernier aurait demandé une rallonge, un p’tit temps…juste celui qui était nécessaire pour l’assassinat de son bienfaiteur. Ki ayisyen yo pral enstale nan gwo pòs saa ki pral mande pwolongasyon kòm wòch nan solèy ? « Pyès moun » diraient nos amis du Plateau-central. DCPJ di m manti !
Ah les américains ! Ils sont vraiment bons. Ils savent kew pa dwe tann dòmi nan je pouw ranje kabann ou; de grands quotidiens mettent directement en cause notre cher PM dans l’assassinat de JOMO. Vous n’avez pas trouvé bizarre que ce dernier n’ait point poursuivi ces médias en diffamation ? Humm !
Capharnaüm et menaces
Le début du mois d’août a été celui du délire, on se croirait au shalom tant il y a de témoignages. Luis Almagro avant de pointe ouvre le bal, passe la balle à Pamela White qui fait un retrait à Antonio Guterres qui nous dira carrément qu’il connaît ceux-là qui sont de mèche avec les gangs. Il peut bloquer leurs fonds et couper leurs visas. Vraiment ! On se croirait à l’anti-gang de Ti boulé : ils parlent…ils déparlent ! Siw wè parenn dil teke frenl. Pour couronner le tout Jean Géneus va commettre une faute de main en plein carré de réparation. Dans le délire ambiant Ariel prend wout pa bwa (Tara’s) poul al inogire oun pon ki poko fini nan grandans. Pourtant, il va résoudre le problème de l’insécurité afin de réaliser les élections car » ce sont des élus qui doivent remplacer les de facto. Ça fait un an qu’il nous raconte la même histoire. Il n’avait pas encore inauguré Croix-des-Bouquets, Ganthier, Pernier, Torcel, Canaan. Le massacre de la plaine est à son actif, celui de Cité Solèy également ! Sécurité et…élections !
A la traka papa !
Veye anwo veye anba
Si les pantins de l’accord de la primature ont choisi, en toute légèreté la date du 11 septembre pour signer leur « accord », je ne crois pas que les vindicatifs américains camouflés derrière le Conseil de sécurité ont choisi la date du 17 octobre, au hasard, pour lancer leur ultimatum. Si les deux camps ont fait ces choix en toute innocence, il y a un vrai madichon sur Haïti !Jovenel pa pakab men nou menm nou kapab ! « C’est au pied du mur qu’on reconnaît le vrai maçon ». Dòk la atansyon pou mi an pa vide sou ou non tankou fiyèl…tande ! Sonje bourik chaje pa kanpe, les élections de mi-mandat arrivent à grands pas aux USA.
Aujourd’hui, la tentation de l’invasion est grande. Si elle est compréhensible, elle reste une idée bête. Elle a, plusieurs fois, été utilisée pour les résultats que nous avons aujourd’hui. Les américains savent très bien que les bandits sont forts uniquement de leurs relations avec les dirigeants politiques et un large pan du secteur économique. Les américains connaissent, sur le terrain, les gens capables, avec le matériel adéquat, de résoudre le vrai-faux problème de l’insécurité. Ils respectent les citoyens verticaux mais savent qu’ils ne peuvent pas les utiliser comme les agents décrits par Robert Baer dans son livre « La chute de la CIA ». En attendant nous les moutons silencieux disons avec raison: « nou paka rete lakay nou, nou pa gen gaz, nou paka achte menm aransò, menm dlo nou paka achte ». Bravo PAPA DÒK !
J’ai une grande admiration pour les dirigeants occidentaux…les américains en tête ! Le scénario est clair; avec ou sans Ariel ils feront rentrer les bandits dans leurs trous et, au nom de la sécurité pèpè apparent nous serons en mode élections pour permettre aux patrons des bandits de devenir Députés, Sénateurs, Président et, la vie continue. Il arrive, cependant, que ces plans, très souvent, déraillent en plein vol dans un pur style de byen konte, mal kalkile.
Texte Écrit Par
Himmler Rébu
LE 20 AOÛT 2022
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